Metal Monkey !

Rock/Metal Mongol

Le 7 mars dernier (2021), j’écoutais le dernier épisode de la méthode scientifique en cuisinant, comme tous les dimanches (du mardi au samedi, je me calle sur la méthode scientifique). L’invitée du jour (enfin, de la veille pour le coup) était Evelyne Heyer, qui était présente pour partager ses connaissance lors d’une session intitulée: « Quand l’ADN se lit comme dans un livre« .

Après environ 25 minutes vient la pause musicale de l’émission. En générale, après 10 secondes, je demande à Alexa d’avancer de 2 minutes, mais pour une fois, je me retrouve captivé par ce qui passe. Galloping to the Great Land de Tengger Cavalry. On est (je suis ?) pris par le rythme, les chants “traditionnels” mongoles fonctionnent à merveille. Comme le dit l’invitée du jour, à qui l’on doit ce choix judicieux.

je trouve que le hard rock va bien avec cette idée de chevauchée, on imagine bien les gens sur les grades plaines de Mongolie, à cheval, au galop

Evelyne Heyer / La conversation Scientifique du 07/03/2021

Et c’est exact. En écoutant ce morceau, alors que j’étais en train de surveiller la cuisson d’un plat dont j’ai maintenant oublié la composition précise, mon esprit a été propulsé dans les steppes mongoles, à cheval, galopant vers un objectif imprécis, mais tangible… avec le recule, je ne sais pas où j’allais, mais j’y allais avec détermination 😅 !

Depuis, j’ai consacré un peu temps (trop peu en fait), pour trouver un peu de nouveauté dans la musique venue de Mongolie. J’ai écouté une bonne partie de la discographie de Tengger Cavalry. J’avoue ne pas trop comprendre le cheminement de ce groupe sur la durée. Sans porté de jugement car j’apprécie la plupart de leur création, je note simplement qu’ils partent dans de nombreuses directions, et cela doit dérouter certains de leurs fans. Le dernier album, Blood Sacrifice Shaman, a effectivement des tonalités shamanique. Je verse ici dans la facilité vu le titre, mais en écoutant cet album sur Deezer, dans une playlist chronologique, j’ai clairement senti une sorte de virage vers ce que ma faible sensibilité musicale approcherait de l’animisme sonore. Ce sont les albums Cavalry in Thousand et le single War Horse qui retiendront mon attention. Je tombe sur un album intitulé Mongol Metal, présentant plusieurs groupe, et je découvre Ego Fall à cette occasion, dont l’unique album disponible: The Legend, me semble solide. Si je sens une forme de répétitivité, il faut bien l’admettre (souvent, il y a un sorte de galop aux cordes, associés à un motif bien particulier, on le retrouve de nombreux morceaux/groupe, j’y reviendrais un peu plus loin), « ça fait le taf ! »

Poursuivant mollement mes recherches, je dois bien admettre que cela faisait office de tache de fond pendant mon travail, je suis tombé sur The Hu. Probablement moins Metal et plus rock, ce groupe m’a immédiatement accroché. Là encore, je me rends compte que les chants traditionnels se marient parfaitement avec le rythme de galop. On ajoute là une touche qui sonne western, venant probablement des instruments traditionnels qui pourraient se rapprocher du banjo à l’aveugle. Ce groupe semble être le fer de lance de la scène vu les moyens dont ils paraissent disposer et l’attention qu’on leur prête dans la presse musicale, avec le recule.

Bien que ma petite Kap’tain Krapounette (ma fille), ait particulièrement bien accroché au morceau Yuve Yuve Yu (je suis bien heureux de la voir s’éloigner, fusse pour un temps, du hip-hop français calibré pour décérébrés), une chose me gène, et c’est probablement cette chanson qui m’a parmi de mettre le doigt dessus. Il y a un motif, qui bien qu’entrainant, devient assez barbant. En écoutant plusieurs fois cette dernière chanson, le motif musical vocal Yuve Yuve Yu, associé au rythme de galop musical se retrouve sur 20 à 50% des morceaux selon les quelques groupes que j’ai pou écouté. Si c’est entrainant, rythmé, et agréable… il reste une répétitivité, j’ignore si cela vient d’une chanson traditionnelle que tout le monde connaîtrait là bas, un équivalent de notre Au Clair de la Lune, qui les « piloterait » inconsciemment, mais trop de morceaux se callent sur ce motif/rythme… j’aurais aimé plus de variation. En notant que Ego Fall, est le moins sujet à ces répétition pour ce que j’ai pu entendre.

Cependant, et c’est là l’essentiel de ce billet, bien que parfois répétitifs, ces groupes amènent le chant diphonique dans le rock et le Metal, ça fait le taf et c’est parfois entêtant ! On a la chanson dans la tête quelques heures, donc ça marche !